Avertissement : ces techniques de gestion du bruit en classe sont spécialement adaptées pour des adolescents de 12 à 16 ans, que j’ai testées en classe et améliorées au fil des ans.
N’enseignant pas à d’autres niveaux, je ne peux pas te garantir qu’elles fonctionnent pour des plus jeunes ou plus âgés. Cependant, ça ne coûte rien d’essayer ! Bonne lecture. 🙃
Pour faciliter la lecture, j’ai choisi d’écrire cet article au masculin générique. Bien entendu, toutes les personnes sont concernées, quels que soient leur genre, leur fonction ou leur parcours.
Août 2013 : mon premier jour de classe, entre enthousiasme et chaos
Je passe la porte de la salle, c’est déjà le chahut. Des élèves discutent assis sur les tables, d’autres s’amusent à se donner des claques, des papiers jonchent le sol.
C’est comme si j’avais atterri en pleine bourse de Tokyo à l’heure de clôture : un vacarme organisé où personne n’écoute plus personne.
Face à moi : une classe de 4e, donc des élèves qui ont 14 ans en moyenne.
Ils ne remarquent même pas mon timide « Bonjour », le bruit étant trop intense. Je tente verbalement de les inviter à s’asseoir et à m’écouter.
Après 5 minutes interminables, ils s’assoient finalement.
Je commence donc par me présenter, que je suis leur nouveau professeur de français et géographie cette année. Je n’ai pas fini ma présentation que les bavardages reprennent. Impossible de continuer.
Le bruit était tel que je devais presque crier pour me faire entendre.
Une cacophonie qui me donnait mal à la tête avant même la fin de la journée.
Même les élèves intéressés ne peuvent pas écouter à cause du bruit constant.
Les heures s’enchaînent, et même si l’ambiance varie selon les classes, les bavardages restent omniprésents.
Un bruit insupportable, comme une radio mal réglée, toujours en fond.
Si mon expérience personnelle résonne avec toi, sache que tu n’es pas seul.
Regarde plutôt…
Le bruit en classe : ce fléau invisible qui épuise les profs
Les statistiques sont sans appel :
Selon cette étude, 80 % des enseignants rapportent que la gestion du bruit en classe est une source de stress.
Si tu te reconnais dans cette situation, sache que ce n’est pas une fatalité.
Mais bonne nouvelle : ça peut changer.
Voici comment.
9 techniques pour passer d’une classe bruyante à un havre de calme

Imagine une journée où tu rentres chez toi sans cette migraine qui te suit après chaque cours.
Où tu n’as plus besoin de crier ou de répéter dix fois la même consigne.
Imagine des élèves qui t’écoutent immédiatement.
Un silence qui s’installe naturellement, sans combat. Des cours qui avancent, enfin, comme tu l’as toujours rêvé.
C’est possible.
Pas en un jour, peut-être, mais sans épuisement, sans frustration.
Juste avec des techniques simples, testées et éprouvées – celles que j’ai moi-même utilisées pour transformer mes classes.
Le résultat ?
Moins de stress.
Plus de sérénité.
À présent, je m’éclate dans mon travail de prof’. 😊
Et cette petite fierté, en fin de journée, de savoir que tu as enfin repris le contrôle – sans y laisser ton énergie.
Je parle en connaissance de cause : même si tous mes cours ne sont pas parfaits (loin de là !). J’estime avoir parcouru un immense chemin depuis le début de ma carrière jusqu’à aujourd’hui.
Après des années à tester, ajuster et affiner mes méthodes, j’ai enfin trouvé 9 techniques infaillibles pour obtenir le silence en classe – sans crier, sans m’épuiser – que j’aurais tellement voulu connaître plus tôt. Et elles ont changé ma vie de prof.
Voici comment les appliquer, étape par étape.

1. Le pouvoir du programme affiché : et si la clé du silence était un simple tableau ?
Tu veux du silence dans ta classe ?
Alors ça commence par une organisation millimétrée. 📏
Les temps morts et les flottements sont des portes ouvertes à l’indiscipline.
Pour éviter cela, commence toujours tes cours en écrivant le programme de la séance au tableau.
Ainsi, tes élèves savent exactement ce qu’ils doivent faire et dans quel ordre. Par exemple :
Programme :
- Rappel accord du participe passé, collectif (15 minutes).
- Exercices 4 à 7 p.28 du manuel, individuel (20 minutes).
- Corrections par deux à l’aide des corrigés (10 minutes).
En quoi annoncer le plan de ton cours permet-il de limiter les bavardages ? 🤫
- Les élèves voient que tu es organisé et savent exactement à quoi s’attendre. Cela les rassure.
- En indiquant les durées (approximatives) des activités, tu divises la leçon en plusieurs partie et le cours paraît moins long que travailler sur la même activité durant 45 minutes.
- Annonce clairement comment sera menée chaque phase (collectif, individuel et par deux) pour que tes étudiants sachent à quel moment ils doivent t’écouter et se taire et quand ils pourront échanger avec leurs camarades.
- Donne toujours suffisamment de travail pour que les plus rapides ne puissent jamais tout terminer avant la fin de l’heure. Les élèves doivent être toujours être occupés ! 👨🏼💻

Pourquoi les temps morts sont-ils ton ennemi ? ⏳
Un élève qui a fini son exercice avant les autres, une transition mal préparée, une consigne floue…
Chaque seconde de vide est une invitation aux bavardages.
Les élèves les plus rapides (ou les moins motivés) profitent de ces moments pour discuter, et l’agitation se propage en quelques secondes.
La solution ?
Prépare toujours un « plan B » : exercices bonus, lectures complémentaires, etc. pour occuper ceux qui terminent en avance.
Habitue tes élèves à suivre de manière autonome la suite du travail écrite dans ton programme.
Enchaîne les activités sans temps mort : dès qu’un exercice est fini, passe à la suite (correction, nouvelle consigne, travail individuel).
À retenir
Au début de chacun de tes cours, écris le programme au tableau en spécifiant l’activité, le matériel nécessaire, les modalités (individuel, collectif…) et la durée.
Maintenant que tu maîtrises cette première étape, passons à une méthode encore plus efficace pour ancrer le silence dans ta classe.
2. Varie les activités toutes les 20 minutes : la règle d’or pour capter l’attention
Vendredi 16h, mes collègues et moi venons de terminer une formation de 8 heures sur l’intelligence artificielle.
8 heures à être assis devant un ordinateur, avec peu de pauses, à écouter un prof’.
Oui le sujet est passionnant. Oui le prof’ est très compétent.
Mais j’en pouvais plus.
En étant enseignant, on oublie rapidement ce que c’est d’être assis longtemps.
Ce genre de formation continue nous offre une piqûre de rappel sur ce que vivent au quotidien nos élèves, assis pendant des heures, du lundi au vendredi.
Imagine un athlète qu’on forcerait à courir un marathon sans jamais boire ni s’arrêter : c’est un peu ce qu’on demande à nos ados en classe.
Et si cette expérience nous rappelait une évidence ? Ce que nous ressentons après plusieurs heures de formation, nos élèves le vivent chaque jour en classe. Alors, comment éviter de les perdre après seulement quelques minutes ?
La grande faute des éducateurs est qu’ils ne se rappellent jamais assez bien qu’ils furent eux-mêmes des enfants.
Jacques de lacretelle (écrivAIN français)
Pourquoi changer d’activité toutes les 15-20 minutes ?
Les neurosciences sont claires : le cerveau d’un adolescent de 12 à 15 ans ne reste concentré que 15 à 20 minutes sur une même tâche, surtout si elle est passive (comme un cours magistral). Au-delà, leur attention baisse, et les bavardages ou l’agitation prennent le relais.
La solution : alterner les activités toutes les 15-20 minutes. ⏳
Voici un rythme idéal pour tes cours de 45 minutes :
- 15 minutes : Théorie (explications claires + questions pour maintenir l’attention).
- 15 minutes : Exercices pratiques (individuels ou en binôme).
- 15 minutes : Travail en groupe (discussion, projet collaboratif, ou jeu pédagogique).
Pourquoi ça marche ?
✅ Tu évite la lassitude : En changeant d’activité, tu stimules différentes zones du cerveau.
✅ Tu réduis les perturbations : Moins de temps pour s’ennuyer = moins de bavardages.
✅ Tu améliores la mémorisation : Varier les approches (visuelle, auditive, pratique) aide tes élèves à mieux retenir.
Comment tu peux l’appliquer en classe ?
Prépare ton programme à l’avance et affiche-le au tableau. (Exemple : « 10h00-10h15 : Théorie / 10h15-10h30 : Exercices / 10h30-10h45 : Jeu en groupe »)
Utilise un minuteur visible (projeté ou sur ton bureau) pour respecter les temps.

Adapte-toi à ton public :
Certains groupes ont besoin de changements toutes les 10-15 minutes.
D’autres peuvent tenir 20-25 minutes si l’activité est captivante.
Exemple concret en classe de français 📚
Thème : La conjugaison des verbes au passé composé.
15 min : Explication + exemples au tableau (avec questions pour vérifier la compréhension).
15 min : Exercices écrits (remplir des phrases à trous).
15 min : Jeu en groupe (chaque équipe conjugue un verbe tiré au sort et invente une phrase).
Résultat ?
👉 Tes élèves sont concentrés et motivés.
👉 Tu as moins de comportements perturbateurs.
👉 Tes cours sont dynamiques et efficaces.
À retenir
Divise ton cours en 2 à 3 activités différentes (15-20 minutes chacune) pour maintenir l’attention de tes élèves, garde un rythme qui ne laisse pas de place aux temps morts et donc tu évites les bavardages.
Avant de passer à la suite, prends une seconde pour imaginer ta classe silencieuse en quelques secondes. C’est exactement ce que cette prochaine technique va t’apporter.
3. Montre aux élèves ce que signifie « silence » : une démonstration qui change tout
Montre à tes élèves ce que signifie « silence » : une démonstration qui évite 90 % des conflits. 🤫
Le problème : le silence, c’est subjectif. 🧐
Pour toi, c’est une classe calme où chacun travaille sans bruit.
Pour un élève, c’est un chuchotement discret.
Pour un autre, c’est un murmure continu.
Résultat ? Des malentendus, des rappels à l’ordre, et une ambiance qui se dégrade.
La solution : montre concrètement ce que tu attends.
“N’oublions pas que les enfants suivent les exemples mieux qu’ils n’écoutent les conseils.”
Roy Lemon Smith (historien américain)
Plutôt que de dire « Soyez silencieux », démontre-le avec des exemples clairs :
« Vous pouvez travailler sur les exercices X, Y, Z. C’est un travail individuel. »
« Si vous avez une question pour votre voisin, chuchotez comme ceci… » (et tu chuchotes pour leur montrer le niveau sonore attendu).
Pourquoi ça marche ?
✅ Évite les interprétations : Tout le monde sait exactement ce qui est toléré.
✅ Réduit les conflits : Plus de « Mais Madame, je parlais pas fort ! ».
✅ Responsabilise les élèves : Ils comprennent les attentes et s’auto-régulent.
Un exemple en classe de maths 📐
Tu donnes un exercice en autonomie :
« Travaillez en silence sur ces problèmes. Si vous bloquez, chuchotez comme ça… » (tu chuchotes).
« Si vous avez fini, relisez-vous ou commencez l’exercice bonus. »
Résultat ? Moins de bruit, plus de concentration, et une ambiance de travail apaisée.
Le petit plus : Cette technique fonctionne aussi pour les travaux de groupe :
« Là, vous pouvez discuter, mais à voix basse. Écoutez : comme ça… » (tu parles à voix basse).
💡 En clarifiant tes attentes avec des démonstrations, tu évites les malentendus et crées un climat de classe serein et productif.
À retenir
Montre physiquement à tes élèves ce que « chuchoter » veut dire pour toi : fais-leur une démonstration claire (voix basse, sans mouvement des lèvres visible) pour qu’ils aient un repère précis.
Montrer, c’est 10 fois plus efficace que dire.
Enchaînons à présent avec une méthode qui m’a changé la vie. ✨
4. Comment un sonomètre visuel peut transformer ta classe
Jeudi 14h30, dernière heure de la journée.
Mes élèves doivent travailler par deux sur des exercices de géographie.
Le silence est total.
Comment est-ce possible ?
Car j’utilise un outil que j’adore : le site shhht.lalilo.com. Il s’agit d’un sonomètre visuel que je projette au tableau. Voici comment ça marche :
- Je choisis un niveau sonore maximal entre les options disponibles : très calme, calme, détendu, convivial, dynamique. En réalité, je ne vais jamais au delà de « détendu ».
- Je sélectionne un dessin (canard, chouette, écureuil…) qui s’affiche si la classe reste calme pendant une durée déterminée.
- Si les élèves parlent trop fort, le dessin ne se termine pas.

Pourquoi ça marche ?
- C’est visuel et ludique, même pour des ados de 15 ans.
- C’est collectif : si un élève parle trop fort, les autres le rappellent à l’ordre pour « gagner » leur récompense (un point bonus pour le prochain test, par exemple).
- La notion de récompense est cruciale pour les adolescents ! Si un dessin d’écureuil peut ravir les plus petits, les ados, eux, n’en ont rien à faire… Par contre, promettre (et le faire le cas échéant !) de retirer une faute à chaque élève au prochain test est une excellente source de motivation pour limiter les bavardages. 😉
- Ça responsabilise le groupe et renforce l’esprit d’équipe.

Exemple concret : Si la classe reste calme pendant 25 minutes, le dessin est complet et chacun obtient un point bonus sur le prochain contrôle. À l’inverse, s’ils dépassent le seuil sonore, rien n’est gagné.
Qu’est-ce que j’entends par point bonus ?
C’est tout simple.
Par exemple, je fais passer un test sur 30 points. Untel a obtenu 25+1 sur 30, ce qui monte un peu sa note, sans excès.
Simple, efficace, et sans cri ni punition ! 💯
À l’heure où j’écris cette article, cela fait déjà plusieurs semaines que nous avons commencé l’année scolaire.
J’ai accueilli une nouvelle classe et j’ai utilisé ce sonomètre à absolument tous les travaux en groupes.
Ce matin, je ne l’ai pas utilisé et les ai laissé travailler par deux.
Ils se sont tellement habitués au sonomètre que le volume de la classe s’est auto-régulé de lui-même !
Magique. ✨
À retenir
Un sonomètre visuel (comme shhht.lalilo.com) transforme l’ambiance de ta classe en un jeu collectif et motivant.
Projette-le au tableau, fixe un seuil sonore, et associe-le à une récompense concrète (ex : 1 point bonus sur le prochain contrôle). Résultat : les élèves s’auto-régulent, même sans le sonomètre après quelques semaines !
Ludique, efficace et sans punition.
Et ce n’est pas tout ! Continuons maintenant avec une technique basique, mais tellement importante…
5. La règle du « lever la main + patience » : pourquoi et comment l’appliquer sans faillir ?
Mardi matin, première heure de cours.
Je commence par poser quelques questions pour faire un rappel du connu :
Quels éléments naturels protègent la Chine ?
Un élève répond immédiatement :
Monsieur, il y a l’Himalaya au sud et le désert de Gobi au nord.
Oui, sa réponse est correcte.
Ce qui est incorrect, c’est qu’il n’a pas levé la main, ni attendu ma permission pour parler.
Même si ce qu’il dit est pertinent, laisser passer une interruption, c’est ouvrir la porte à toutes les autres.
Cette règle simple – lever la main et attendre son tour – est souvent mal appliquée. Pourtant, elle est la base d’un climat de respect et d’écoute.
Voici comment je l’applique, sans compromis.
Je suis intransigeant sur ce point, et voici pourquoi :
L’élève doit lever la main : Pas de « Monsieur » crié en l’air, pas de main à moitié levée, pas de question lancée depuis le fond de la classe.
Il doit attendre que je lui donne la parole : Même s’il a la réponse parfaite, même si son intervention est géniale.
Pas d’exception.
Exemple concret : Un élève lève la main et dit « Monsieur ! » en même temps ? → Je l’arrête immédiatement : « [Prénom], dans cette classe, on lève la main et on attend en silence. Recommence. »
En résumé :
La règle du « lever la main + patience » n’est pas une contrainte, mais un outil de sérénité. 🙌
Sois strict dès le début (même en août, même avec les « bons élèves »).

Ne cède jamais, même pour une intervention pertinente.
Oui, c’est fatiguant de reprendre tout le temps les élèves, mais c’est un investissement, surtout en début d’année, pour obtenir une classe calme.
Résultat ? Une classe où chacun se sent écouté, et où tu n’as plus à élever la voix. 🧘🏼♀️
À retenir
La règle « lever la main + attendre son tour » n’est pas négociable : même pour une réponse pertinente, même en début d’année. Pas de « Monsieur/Madame » crié, pas de main molle, pas d’exception. En étant strict dès le premier jour, tu crées un climat de respect où chacun se sent écouté – et où tu n’auras plus à répéter les consignes. Un investissement en septembre, un gain de sérénité toute l’année.
L’élève ne comprend toujours pas qu’il faut lever la main pour demander la parole ?
Pas de soucis. 😌
Alors je vais te donner un super truc…
6. La technique des deux chances
Rentrée scolaire 2022, je commence à travailler dans un collège international à Bogota, en Colombie.
Et là c’est le choc.
Avec presque 10 ans d’expérience dans l’enseignement, je me disais que ça devrait rouler sans problème…
Tu parles…
J’ai eu l’impression de recommencer de zéro.
Certes, il fallait m’habituer à un nouveau contexte : communiquer en espagnol avec les parents, assimiler les changements du passage de l’école publique en Suisse à un collège privé en Colombie…
Mais ce qui m’a le plus usé, ce sont les élèves et leurs bavardages incessants.
Je n’aime pas faire des généralités, mais clairement les étudiants ici sont largement plus bruyants que ce que j’ai connu durant 10 ans en Suisse. 🇨🇴🇨🇭
Je rentrais chaque jour chez moi, épuisé. Je me suis même remis en question sur ma capacité à enseigner.
Conséquence : soit je me résigne, soit je me bats pour instaurer le calme dans mes classes pour que mes élèves et moi-même puissions travailler dans de bonnes conditions.
J’ai donc développé une méthode radicale, mais efficace : les deux chances. 🎲
Chaque élève a droit à deux chances par cours. Voici comment ça se passe :
- Première infraction (bavardage, se lever sans permission…) : j’écris son nom au tableau. Avoir son prénom au tableau à un impact psychologique important, car toute la classe sait qu’il est la cible du professeur. 🎯
- Deuxième infraction : son nom est entouré, et il a un travail supplémentaire pour le jour suivant (par exemple, rédiger un texte de 300 mots sur l’importance du silence en classe – à la main, pas à l’ordinateur). En cliquant sur le bouton plus bas, tu as 3 travaux clés en main à imprimer et donner à tes élèves perturbateurs. 🗝
- S’il ne réitère pas : son nom est effacé pour le prochain cours.
Télécharge 3 travaux au format PDF à donner à tes élèves qui ont épuisé leurs deux chances. ☠️. Tout est inclus (consignes, lignes pour rédiger, etc.). Tu as juste à les imprimer. Les documents sont :
- PDF 1 : Recherche et réflexion sur les conséquences du bruit en classe.
- PDF 2 : L’importance du silence en classe.
- PDF 3 : Étude de cas et lettre d’engagement.
Pourquoi 3 documents ? Le cas échéant, simplement pour éviter qu’un élève ne fasse plusieurs fois le même travail…
🎁 Bonus : j’envoie un email type aux parents pour les informer des manquements répétés.
À retenir
Face à une classe bruyante, la méthode des « deux chances » rétablit l’ordre sans cri ni punition excessive. 1ère infraction : le prénom au tableau (effet psychologique garanti). 2ème infraction : un travail réflexif à rendre (ex : rédiger sur l’importance du silence). Résultat : les élèves s’auto-disciplinent, et toi, tu retrouves ta sérénité.
Bonus : 3 PDF prêts à imprimer pour gagner du temps !
Mais ce n’est pas fini. La prochaine astuce est celle que tous les enseignants expérimentés utilisent (sans toujours le savoir).
7. Le pouvoir du regard et du non verbal
Parfois, il suffit de regarder un élève dans les yeux ou de s’approcher de lui pour qu’il se calme.
Je limite les rappels à l’ordre verbaux (qui peuvent escalader les tensions) et privilégie les signaux non verbaux.
Concrètement, comment faire ?
Deux élèves discutent sans autorisation. 🚫
Options à choix pour qu’ils cessent de parler :
- En cas de cours frontal, arrête de parler jusqu’à ce que les étudiants se rendent compte que leurs bavardages dérangent ton cours. Combine cette méthode avec « la technique des deux chances » vue plus haut.
- Cherche le regard des élèves et fixe-les pour leur faire comprendre, sans parler, que leur comportement dérange. 👀
- Approche-toi physiquement. Cela suffit parfois à faire cesser les discussions.
Même si tu utilises déjà le non-verbal au quotidien, je tenais à le souligner pour t’en rendre davantage conscient et t’encourager à l’exploiter encore plus.
Les atouts du non verbal ?
1. Éviter de rajouter du bruit de part les injonctions du prof’. 🤫
2. Créer une connexion, souvent plus forte que la voix, avec l’élève perturbateur.
À employer sans modération !
À retenir
Pour calmer un élève sans escalader les tensions, privilégie le non-verbal : un regard insistant, une approche silencieuse, ou un simple arrêt de ton discours.
Maintenant, je vais te parler d’une astuce que personne ne m’avait enseignée en formation. ✨
8. Des groupes aléatoires pour une classe plus calme
Moi m’adressant aux élèves : Bon, pour l’activité qui suit, vous devrez travaillez par deux. À la page 32 ce trouve un jeu de rôle qui consiste à bla bla bla…
À la seconde où j’ai prononcé les mots : travailler par deux, les élèves ont complètement déconnecté de ce que j’ai dit ensuite.
Pourquoi ?
Car dans travail en groupe, le mot qui les intéresse n’est pas travail, mais groupe.
Quelle est leur réaction naturelle ?
C’est simple, ils vont se chercher du regard, gesticuler, chuchoter pour déjà choisir avec qui ils vont travailler. 👭🏼
La solution ?
➡️ Utiliser un système automatisé pour faire les groupes.
Pour ma part, j’utilise www.flippity.net, qui est gratuit et hyper simple d’utilisation.



Avant, je devais former moi-même des groupes de travail pour mes activités.
Les mêmes têtes se retrouvaient ensemble, certains élèves râlaient, et je perdais un temps précieux à essayer d’équilibrer les duos.
Jusqu’au jour où j’ai découvert cet outil magique. 🤩
Depuis, mes élèves découvrent de nouveaux partenaires chaque semaine, les échanges sont plus riches, et je n’ai plus à gérer les « Je veux être avec lui ! »
Avantages de cette technique :
1. Gain de temps précieux :
- Fini les interminables minutes passées à essayer de créer des groupes équilibrés.
- Un clic suffit pour générer des binômes ou des groupes de 3, 4, ou plus, selon tes besoins.
2. Équité et variété :
- Plus de favoritisme : Chaque élève travaille avec des partenaires différents, ce qui favorise la cohésion de classe.
- Dynamique renouvelée : Les échanges sont plus riches, car les élèves ne restent pas toujours entre eux.
3. Facilité d’utilisation :
- Pré-enregistrer tes élèves une seule fois en gardant le lien dans les favoris de ton navigateur, et le site se charge du reste.
- Personnalisable : Choisis la taille des groupes selon l’activité (2, 3, 4 élèves, etc.).
4. Adaptabilité :
- Idéal pour toutes les matières : Que ce soit pour des travaux pratiques en sciences, des débats en français, ou des projets en arts plastiques.
- Réutilisable à l’infini : Une fois tes élèves enregistrés, tu peux générer de nouveaux groupes à chaque cours.
Enfin, générer de manière aléatoire les groupes et que ceux-ci changent d’une leçon à l’autre est une excellente technique pour une classe plus calme.
Pourquoi ?
Car cela casse les groupes qui se mettent tout le temps ensemble : en se retrouvant avec des élèves dont ils n’ont pas l’habitude de discuter, les étudiants vont davantage se focaliser sur le travail à faire !
Défi du jour : Utilise Flippity pour former tes groupes cette semaine et observe la différence. Reviens nous dire en commentaire si tes élèves ont été plus calmes et concentrés. À toi de jouer ! 🚀
À retenir
Dès que tu annonces un travail en groupe, les élèves décrochent pour choisir leurs partenaires. La solution ? Utilise un outil comme Flippity pour former des groupes aléatoires en un clic. Résultat : plus de disputes, plus de variété, et un gain de temps précieux.
Tu as maintenant toutes les clés pour obtenir le silence. Mais comment faire un vendredi après-midi où les élèves ne sont pas motivés ?
C’est ce que nous allons voir tout de suite.
9. Adapte les activités aux horaires difficiles
C’est le mois de juillet, je viens de recevoir mon horaire pour la prochaine rentrée. 📅
J’ouvre l’email et télécharge la pièce jointe : j’ai 2 heures de français le vendredi après-midi avec ma classe qui demande le plus d’énergie à gérer. 🤦🏼♂️ C’est comme essayer de faire méditer des enfants dans un parc d’attractions.
Super…
Oui on doit suivre un programme.
Mais à quel prix ?
Est-ce vraiment judicieux de forcer les élèves à se taper l’accord du participe passé des verbes pronominaux un vendredi après-midi ?
Bien sûr que non.
Alors que faire de tous ces vendredis après-midi ?
1️⃣ Premièrement, comme vu plus haut, explique bien le programme des deux heures de cours et assure-toi de varier les activités, par exemple change plus ou moins toutes les 20 minutes.
2️⃣ Ensuite, commence avec la partie qui demande le plus de concentration. Par exemple, un rappel sur la résolution des équations à 2 inconnues, puis laisse les élèves travailler par deux, après avoir généré les binômes automatiquement.
3️⃣ Propose des activités dynamiques. Voici un exemple : Mémorise et cours !
– Les élèves, par équipes, doivent courir jusqu’à un texte placé à l’autre bout du terrain de la foot (de la cours de récré ou de n’importe quel endroit avec de l’espace), mémoriser une phrase, revenir vers leur groupe et l’écrire sur une feuille. Dès que le coureur revient, le suivant peut partir à son tour. Et ainsi de suite !
– La première équipe à avoir écrit le texte en entier gagne le jeu.
Pourquoi cette activité est-elle bénéfique ?
Ça les fait bouger, ça les oxygène, et ça change de la routine de la classe. Mes élèves adorent. 😍
Voici des textes à télécharger et prêts à imprimer pour organiser cette activité. La plupart des matières sont représentées !
4️⃣ Travailler par projets.
Qu’est-ce que j’entends par projet ?
Une partie de mes cours suivent un format classique :
📚 explication → ✍️ copie → 🧮 exercices → ✅ correction collective.
C’est un modèle efficace, mais pas suffisant. Par ailleurs, c’est énergivore pour le professeur.
Une bonne méthode, c’est alterner les cours frontaux et les travaux par projet, où les élèves avancent seul ou en groupe sur un travail à rendre ou à présenter.
Les projets sont parfaits pour les horaires difficiles.
Exemples de projets :
- Histoire. Choisir un podcast de la série Entrez dans l’histoire et en faire un résumé à la classe.
- Géographie. Regarder un épisode de Le dessous des cartes et créer un schéma heurististique (exemple) résumant les points importants.
- Français. Créer un audioguide sur une attraction touristique de la région.
- Etc.
De plus, les élèves adorent travailler sur des projets. 😉
J’écrirai prochainement un article complet sur le travail par projets.
“L’enfant qui participe à une activité qui le passionne se discipline automatiquement”
Célestin Freinet (pédagogue français)
À retenir
Un vendredi après-midi avec une classe difficile ? Ne lutte pas, adapte-toi : alterne les tâches exigeantes avec des activités dynamiques comme « Mémorise et cours », lance des projets créatifs (podcasts, audioguides…), etc. Tes élèves resteront engagés, et toi, tu garderas ton énergie. Une classe apaisée, même en fin de semaine, c’est possible !
Félicitations ! 🎉 Tu es arrivé au bout des 9 techniques infaillibles pour le silence en classe.
Comme tu as pu le constater, il n’y a pas une méthode magique, mais c’est le concours d’un ensemble de paramètres qui permet de travailler dans une salle de classe paisible.
Tu as une technique imparable pour gérer le silence en classe ? Partage-la en commentaire pour inspirer d’autres profs !
Tu as besoin d’un PDF prêt à imprimer qui résume l’article ? C’est prévu et c’est juste en dessous. ⬇️
Check-list GRATUITE à télécharger : 9 Techniques Infaillibles pour Obtenir le Silence en Classe (Même avec des Ados !)
Et toi, quelle est ta technique préférée pour gérer le bruit en classe ? Écris tes astuces en commentaire !
Tu as des collègues qui débutent dans l’enseignement ?
Alors n’hésite pas à leur partager cet article. 🎁
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